À L'ÉPREUVE DES FAITS

Dans cette section « À l’épreuve des faits » est proposé un retour sur des éléments chiffrés, factuels et objectifs pour contester les fausses informations communiquées lors de cette campagne électorale.

Les classements internationaux – quel que soit l’avis que l’on porte sur leur pertinence – sont un exemple des sujets polémiques qui ont pu être mis en avant pour donner une image négative de notre université.

Dans le classement de Shanghaï, UPCité apparait 4e française et 78e mondiale. Dans le classement de Leiden, UPCité apparait 1re française et 32e mondiale (cf. extrait de la dépêche News Tank du 22/06/2022).

Pourquoi cette différence ? Parce que le classement de Shanghai – contrairement à Leiden – ne prend pas en compte les publications co-signées avec l’APHP, ce qui de façon évidente ampute l’université d’une grande partie de sa production scientifique.

Comment le confirmer ? Il est possible d’interroger le classement de Leiden en utilisant l’option « compte fractionné » (option activée par défaut sur leur site internet). Cette option divise le poids des publications par le nombre d’institutions co-publiantes, autre université, APHP, Inserm, CNRS… avec un impact direct pour les UMR par définition, et qui relègue UPCité au 115e rang mondial (Paris Saclay se retrouve quant à elle 112e mondiale).

Le compte fractionné ne donne pas une image correcte de la puissance scientifique des universités françaises. Le mettre en avant dans le cadre de la campagne révèle au mieux une mauvaise compréhension, au pire une volonté de déprécier l’image de notre université et de minimiser le rayonnement de sa recherche.

La compréhension des règles budgétaires et la capacité à proposer une trajectoire convaincante sont des prérequis indispensable pour une réflexion sereine sur la situation de l’université.

Dans le cadre de la campagne électorale des chiffres alarmant ont circulé, annonçant un déficit de -33 M€ par exemple, en entretenant une confusion entre la comptabilité budgétaire (sujet de la trésorerie) et la comptabilité générale….

De janvier 2020 à janvier 2022 la trésorerie d’UPCité a augmenté de 141,5 M€ à 184,1 M€.
Est-ce un signe de bonne santé économique ? Non. C’est le reflet de la difficulté de l’établissement à réaliser les dépenses prévues suite aux nombreux ralentissements des projets en sortie de crise Covid.
Sur l’année 2022, la trésorerie baisse effectivement de 33 M€.
Est-ce le signe d’une crise budgétaire ? Non. C’est le signe de la reprise d’activité optimale de l’université et le rattrapage du retard des dépenses.

La comptabilité générale traduit quant à elle l’activité en terme de charges et de produits de l’exercice. Fin 2022 le résultat de l’exercice fait apparaître un déficit de 5,7 M€, induit par la non compensation par l’État de l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires, à hauteur de 7 M€. Sans cette « ponction » le résultat restait positif.

Pour 2023, le budget primitif annonce un déficit de 9,9 M€. En effet l’établissement fait face en 2023 à un ensemble de dépenses contraintes non compensées par l’État : Glissement Vieillesse Technicité (≈-3.5 M€), impact de l’inflation sur le fonctionnement (≈2 M€), et augmentation du coût de l’énergie (≈ 10 M€). Si l’université est prête à encaisser les deux premières dépenses, son Conseil d’Administration a considéré que l’État devait contribuer à la prise en charge du coût de l’énergie et a décidé d’afficher un déficit correspondant à cette somme (une position partagée par de nombreuses universités par ailleurs).

Au-delà des chiffres il est bien sûr indispensable de proposer une trajectoire de retour à l’équilibre. Forts de nos succès sur l’ensemble des appels du Grand Emprunt (IdEx, SFRI, IDéES, ExcellencES) nous nous positionnons sur la suite des appels France 2030 pour donner à notre université de nouvelles marges de manoeuvre et maintenir ses capacités d’investissement et d’action.

L’ambition de notre équipe est de rassembler et d’animer un collectif au delà des divergences de points de vue pour obtenir des résultats au bénéfice de toutes et de tous, comme nous l’avons fait pour l’IdEx et dans le domaine de la Recherche par exemple.


Nous avons su dépasser les fractures apparues pendant la précédente campagne pour construire ensemble une nouvelle université et mener à bien l’ensemble des objectifs annoncés par l’IdEx probatoire. Cela nous a permis d’obtenir la labellisation définitive au printemps 2022, avec de très bonnes notes, notamment des notes « A » pour la formation, la recherche et le modèle de gouvernance.

Forts de la dynamique scientifique d’UPCité nous avons proposé et négocié une association exclusive de l’Institut Pasteur avec notre université. Cette association et l’évaluation du jury IdEx ont permis d’obtenir une augmentation de la dotation IdEx en 2023, ce qui nous place au niveau des toutes meilleures universités franciliennes.

Nous avons été couronnés de succès sur tous les appels du Grand Emprunt : SFRI pour les Graduate Schools, IDéES pour la construction des Facultés et l’internationalisation des campus, ExcellencES qui intègre notamment l’Atrium SHS, le « Project Factory » pour les étudiants en Sciences, et l’Institut de la santé des femmes.

Grâce à l’accompagnement des pôles de recherche facultaire et du pôle de la coordination de la stratégie scientifique en central, nous avons obtenu de nombreux succès sur des appels compétitifs : filière Sésame PIA (plateforme IVETH, projet PRINT’UP), RHU (FAME), EUR (MIE), Compétences et Métiers d’Avenir (e.g. CMA quantique – déposé avec Sorbonne U et PSL, CMA spatial).

Au sein du Comité Recherche a été établi par consensus un nouveau modèle de dotation des unités de recherche : pas de critères subjectifs d’excellence (e.g. nombre d’IUF ou d’ERC comme c’était le cas dans les ex-établissements), coefficient de 0,5 pour les chercheurs des organismes (au lieu de 0,1 avant), coefficient de 1 pour les mono-appartenants comme pour les hospitalo-universitaires (au lieu de 0 avant pour les HU !). Le soutien aux activités de recherche a fortement bénéficié des appels Émergence Recherche qui ont financé près de 200 projets pour un budget avoisinant les 6 M€.

Par ailleurs, nous avons créé un Comité Plateformes et Équipements Scientifiques qui se déploie sur l’ensemble de notre périmètre, depuis les humanités numériques jusqu’aux plateformes des sites santé, en passant par la bibliothèque de mathématiques ou encore les équipements de pointe en physique des matériaux. Nous avons soutenu les sites et laboratoires en cas de crise (remplacement des appareils endommagés), pour la jouvence et les nouveaux investissements (appels petits, moyens et gros équipements – ce dernier sur financements IdEx). Nous avons structuré un réseau des animaleries et nous lui apportons un accompagnement financier pérenne.

Nous nous sommes engagés fortement pour l’open access et le logiciel libre (e.g. soutien à l’initiative Software heritage) et nous avons financé par l’IdEx la création une plateforme d’édition en ligne et sous format papier (projet OPUS porté par la Direction des Bibliothèques et Musées).

En complément des neuf Instituts interdisciplinaires de l’IdEx, nous avons créé sous l’impulsion de la Faculté de Santé des Instituts Hors les Murs, qui impliquent pour certains aujourd’hui les trois Facultés (e.g. Neurosciences et Cognition), et qui pourront demain se positionner comme Instituts IdEx ou LabEx.

Nous avons installé un dialogue constant et constructif avec Inserm et CNRS – que nous rencontrons au moins une fois par semaine – qui nous accompagnent notamment dans la structuration des sites en santé, dans le projet de Pôle Universitaire d’Innovation que nous avons récemment déposé ensemble, et dans la construction d’un Système d’Information Recherche commun pour à terme simplifier la vie des UMR.

Dans une campagne marquée par des attaques personnelles, la diffusion de fake news et la mauvaise foi, ce bilan a été largement épargné (même si bien sûr beaucoup reste à faire). On peut en conclure qu’il fait consensus et n’est pas remis en cause.